Il y a les fans de foot, il y a les autres. Je faisais, jusqu’à  hier, partie des autres… Non pas que je n’aime pas shooter dans un ballon, mais ces levers de bras déçus, désespérés, arrogants, déplacés, par lesquels les joueurs signifiaient à  l’arbitre et au monde entier leur désaccord au moindre coup de sifflet, m’étaient horripilants. D’autant plus que ces gestes ont été adoptés par une grande partie des enfants! Agressivité, anti-jeu, grossiertés étaient rentrés sur les stades de foot et même dans les préaux. Ne me demandez pas pourquoi, j’avais envie d’une victoire de l’Italie. Après 20 minutes de jeu, non que j’avais changé de camp, mais force était de constater que l’Espagne était vraiment “class”. Je ne parlerai pas ici de technique de jeu, quoi que c’était tellement propre, que c’en était agréable à  regarder. Mais quel état d’esprit! Respect, fair-play, sourires entre équipiers et adversaires… Bravo à  l’Espagne et à  l’Italie d’avoir montrer un autre visage du foot: l’esprit du sport!

Ce match, ce beau match, a redonné de la noblesse au foot.

L’Espagne calmement et respectueusement a construit son jeu.

L’Italie, tout aussi respectueusement, lui a tenu tête.

L’Espagne aurait pu, après le 1er but, rester sur la défensive, mais elle ne l’a pas fait. Elle a continué de jouer, de construire.

L’Italie qui, face à  cette force aurait eu de quoi pêter un câble, s’avouer vaincue, râler sur l’arbitre, surtout après la sortie définitive du 11ème joueur, n’a pas baisser les bras. Bravo.

Même un Balotelli qui est décrit par la presse comme un vilain garçon, a pris sur lui, il a gardé la tête haute et ne s’est pas emporté.

Jusqu’au bout, ce match sentait bon le fair-play, le respect.

Il y a eu des fautes certes, elles font partie intégrantes du jeu, mais que ce soit par un geste ou un regard, le “excuse-moi” ou “désolé” était perceptible. Waow!
Les arbitres, quant à  eux, méritent aussi leur médaille! Présents, correctes et humains.

Ma petite touche de naà¯veté fait que j’aurai aimé voir l’Espagne jouer à  10 elle aussi. Elle menait, elle dominait, elle aurait pu se le permettre. Mais alors peut-être que nous n’aurions pas vu Torres offrir un ballon à  Mata, pour que, lui aussi, puisse offrir un but à  son équipe en jouant seulement les 5 dernières minutes. Un geste d’une grandeur rare, beaucoup de gestes d’une grandeur rare, qui fait que sur ce match là , j’ai été fan de foot.

L’Espagne dégage du plaisir à  jouer, du plaisir à  construire, du plaisir à  partager. Le sport d’équipe c’est tout cela! On l’avait presque oublié…

Puisse ce match insuffler une nouvelle mentalité sur les terrains de foot! 🙂