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Partage d'expérience par une maman

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Incontinence diurne chez les enfants

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Passé l’âge de 3-4 ans certains enfants continuent d’avoir des fuites dans la journée. Est-ce normal ou faut-il s’en inquiéter?

A partir de 5-6 ans, et/ou après une période de “propreté” d’au moins six moins, les fuites urinaires involontaires qui se produisent la journée nécessitent qu’on s’y attarde.
Bien souvent, il n’y a pas de problèmes physiologiques majeurs, juste quelques petits réglages à  faire. 🙂

Lorsqu’on évoque les fuites urinaires, et quelque soit l’âge, on pense bien souvent à  une faiblesse de la vessie. Or, c’est tout le contraire! En effet, c’est une vessie hypertonique qui aura tendance à  relâcher son urine à  n’importe quel moment. La première chose à  faire est d’aller régulièrement aux toilettes et surtout de ne pas attendre d’être dans l’urgence, c’est à  dire toutes les deux heures environ, mais surtout toutes les deux heures maximum! En effet, une vessie contrainte de se contracter plus que nécessaire va devenir hypertonique. Constamment dans la contraction, la vessie fatigue et ne fait plus son travail correctement…d’où les fuites involontaires.

Les idées reçues telles que d’être capable de se retenir pendant une journée est synonyme d’être grand, voire même d’être quelqu’un de bien parce qu’on n’est pas “toujours” en train d’aller aux toilettes, sont à  bannir! Ce genre de précepte est une catastrophe pour les filles, comme pour les garçons. Oui, certes, c’est bien pratique de se retenir selon où l’on se trouve et surtout si l’on est une fille (problème pratique plus facilement résolu pour un garçon* :-(), mais le jeu n’en vaut vraiment pas la chandelle!

Apprendre à  son enfant à  contracter ses muscles périnéaux est essentiel. Pour certains, ça se passe tout seul et c’est tant mieux! Pour les autres, ceux qui, quand ils ont très envie d’aller uriner, croisent les jambes ou mettent leur main entre les jambes pour soutenir l’effort, il faudra prendre le temps de leur faire découvrir cette partie intime de leur corps, leur apprendre à  faire la différence entre la contraction et le relâchement (ou décontraction. En gardant bien à  l’esprit que le relâchement est bien plus difficile que la contraction. Pour se faire, on s’exercera sur un autre muscle du corps. Dans un premier temps, je pensais au biceps ou aux quadrilatères (les muscles du dessus de la cuisse) mais finalement, je pense que les muscles de la mâchoires sont un excellent terrain d’entraînement: la mâchoire, une fois fortement contractée est difficile à  détendre complètement. En plus on peut faire plein de mouvements avec la mâchoire bâiller, gauche, droite, mordre un petit peu ou beaucoup. On peut prendre une pomme, croquer dedans et sentir toutes les nuances de contractions 🙂 Nuances de contractions à  reproduire, évidemment, quelques étages plus bas, au niveau du périnée…

Au bout de quelques temps, une évolution positive devrait se manifester. 🙂

En tant que femme ayant eu des enfants, on a toutes, je pense, entendu parler du “pipi-stop”. Cette technique qui consiste à  arrêter le jet d’urine est passablement controversée… En effet, elle est très utile pour prendre conscience de ses muscles, mais pratiquée trop souvent, elle a tendance à  rendre la vessie hypertonique et à  empêcher la vidange complète de la vessie. Ce qu’il faut à  tout prix éviter! à€ utiliser avec modération donc! Une fois de plus le trop est l’ennemi du bien 😉

Si malgré ces petits exercices, les problèmes d’incontinence de votre enfant persistent, il va falloir aller consulter… Car avoir son pantalon auréolé lors du cours de gym ou pendant la récréation n’a rien de très agréable, sans parler des irritations qui s’en suivent. Mais attention, pas n’importe comment et pas chez n’importe qui. Préparez votre enfant à  cette consultation assez particulière et choisissez une personne de toute confiance. Si pendant l’anamnèse vous sentez en vrai malaise chez votre enfant, n’hésitez pas reporter l’examen clinique ou à  changer de praticien, on n’est pas non plus à  quelques semaines près.

Voici quelques liens, que j’espère utiles, pour vous aider à  résoudre le problème:
– Consultations dans les hôpitaux, ici pour Genève, mais je suppose qu’il y en a dans toutes les (grandes) villes.
– Des infos complémentaires et pratiques sur le périnée, ce bel inconnu
– Une brochure d’information à  ne pas manquer intitulée “Ma première consultation gynécologique”

*- un système ingénieux pour uriner “n’importe où” sans s’en mettre partout. Ne laissez pas ce problème persister, ce n’est ni une fatalité, ni honteux. Par contre, c’est un réel handicap dont on a peine à  parler, et auquel on a fâcheusement à  s’accommoder 🙁

Une expérience? Une remarque? Un commentaire? N’hésitez pas! Tout ce que vous avez pu faire (ou ne pas faire) peut être utile à  d’autre! 🙂

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