Aujourd’hui, j’ai rencontré ma pédiatre adorée ( à  la “retraite” depuis quelques années, mais toujours dispo en cas de besoin et écrivaine de beaux livres dont le sujet principal est….la santé des enfants). Quel bonheur, quelle joie de la revoir. Quel bonheur et quelle joie d’avoir été accompagnée par elle dans mes débuts de maman.

En fait, elle ne m’a jamais quittée, elle s’est installée à  l’intérieur de moi, elle et toute sa sagesse. Elle qui disait: ” A quand les vaccins anti-camions” pour nous faire comprendre…humm… nous faire comprendre tellement de choses.

1. Qu’on ne pouvait pas vacciner nos enfants contre tous les dangers, partant de là , qu’il fallait accepter le risque inhérent à  la vie elle-même.

2. Que la meilleure façon d’ accompagner notre enfant était de le protéger, certes, mais avant tout de l’aimer. De cette amour dont nous rêvons tous, cet amour qui est là  chaque fois qu’on en a besoin, qui nous soutient quelques soient nos décisions, qui répond présent à  chaque moment de notre vie. Cet amour qui fait confiance.

J’avais 2 pédiatres à  l’époque. 1 classique, pour répondre aux besoins du papa et elle, qui me “parlait” dans sa manière d’appréhender la vie.

Petite histoire pour illustrer cela:
Un jour bébé avait une grosse fièvre. Je l’emmène chez le pédiatre classique. Diagnostique: infection urinaire. Paf, directe à  l’hôpital, anti biotique intra-veineux, contrôle des reins après 3 jours. (Ceux qui connaissent, connaissent le calvaire, l’horreur de voir venir l’homme en blanc avec sa malette sur laquelle est apposé un autoccollant du signe radioactivité). Pour m’entendre dire que les reins fonctionnent à  98%, que c’est pas mal, mais qu’il serait mieux de refaire un contrôle (le même) dans 3 mois. Il n’avait pas dû bien me regarder celui-là , je n’y suis jamais retournée. 98% pour moi était largement suffisant.

Quelques temps plus tard, bébé fiévreux, vraiment pas bien, même tableau, Argh. Téléphone à  MA pédiatre, remèdes de grand-mère et homéo.Nada. Aucun changement. Maman (moi) flippe lorsqu’elle voit du sang dans la couche. Il est 22heures. Re-téléphone à  ma pédiatre qui sent toute mon inquiètude et me donne rendez-vous dans la demi heure qui suit, c’est à  dire 22h30. elle observe attentivement mon bout d’choux, l’ausculte dans le calme de la nuit. Et me dit, ” je ne le trouve pas si mal que ça, on peut sans soucis attendre jusqu’à  demain pour faire des analyses. Le sang est très certainement dû à  la déshydratation”. Longues discussions, surtout pour me rassurer. Le lendemain bébé va un petit peu mieux, elle le revoit, puis au bout de quelques jours, la pleine forme. Elle a juste fait confiance et m’a demandé d’en faire autant.

ET LA CONFIANCE DANS LA VIE; CA VAUT TOUT L’OR DU MONDE

Mais ce n’est pas tout, elle s’est aussi montrée très disponible en me recevant à  une heure où seules les urgences sont ouvertes, en étant très vigilante quant à  l’état réel de santé du bébé, en sachant qu’elle et moi avions un gros travail d’observation et qu’au moindre signe d’aggravation, nous devrions agir et c’est à  ce “prix” que j’ai pu avancer dans la confiance.

Finalement c’est comme dans la vie, quand on est bien informé, on peut avancer avec confiance.

Ceci est mon point de vue,celui de parent. Voyons du point de vue de l’enfant: Et bien voilà  t’y pas que cet après-midi, en rangeant des livres, je tombe sur “Allons chez le docteur” du Dr T. Brazelton, ou l’on entre dans le quotidien du piédiatre. Les textes sont touchants. L’attitude du médecin est respectueuse du jeune patient et de ses parents et si je n’avais qu’une chose à  te dire, ce serait:
si ton pédiatre ne ressemble pas à  celui qui est dans le livre, part en courant!!!

Car j’ai vu trop de jeune maman complétement ébranlée par les paroles sans tact de leur pédiatre. Re-petit exemple:
En consultation chez 1 pédiatre (je ne sais pas comment j’ai fait pour tomber chez elle d’ailleurs) Bébé à  6 semaines max et cette femme, plus large que haute, à  le culot de me dire que mon bébé est trop gros! Attends! Elle sort d’où celle là ? Et de toute son autorité de blouse blanche, elle tente de me regarder de haut pour me convaincre qu’un régime est à  envisager…-Bye, bye que je lui ai dit à  celle là … MAIS le mal était fait, le père avait entendu. Il était gros ce bébé disait-il, avec ses bourrelets naisssants. -“meuh…non, chéri, on dit “potelé”. Pas bourrelets, POTELE”. La même 12 ans plus tard, dirait: “il est maigre, il faut le faire manger” mais ces gens là , moi je les évite.

Ma pédiatre chérie, je vais te la présenter, laisse moi lire son dernier livre et je fais les présentations. Pour te mettre l’eau à  la bouche, je te donne le titre et pis non ce sera la surprise et j’espère qu’elle saura t’imprégner de cette Confiance si précieuse…