Une des modes chez certains de nos jeunes est de s’exploser la tête à  l’alcool…spiritueux principalement, bière accessoirement.

Le principe? En général des alcools forts, mélangés à  des boissons bien sucrées, voire caféinées, ingurgitées rapidement et de préférence à  jeun dans la matinée pour avoir l’effet le plus “rentable” possible. Glurps! ça me fait froid dans le dos. Et mal au coeur, au sens propre comme au figuré. 🙁

Cette pratique porte même un nom: c’est le binge drinking. Ainsi, coma éthylique assuré! Et c’est ce qui est recherché. Sérieusement! 🙁
Sans parler de ceux qui, pour atteindre plus vite l’ivresse, se l’injecte dans les yeux…
Pourquoi? Mais pourquoi donc?
Plaisirs dans un premier temps? Défi dans un second temps?
On connait les effets habituels de l’alcool : Le plaisir du premier temps pourrait être la sensation d’euphorie, la désinhibition…

Le défi imaginé du second temps pourrait être que l’alcool entraîne une somnolence de plus en plus importante, et une insensibilité à  la douleur qui va rendre le réveil du sujet d’autant plus difficile. Va t’on réussir à  se réveiller une fois de plus? Simple hypothèse.

On parle de coma éthylique lorsque, après avoir absorbé une quantité importante d’alcool, on devient inconscient et on ne peut plus être réveillé. C’est un réel état de coma! Le coma, c’est l’abolition de la vie. Et même s’il existe grosso modo 4 stades d’état de coma, correspondants chacun à  des atteintes cérébrales différentes, un coma est un coma. Et les comateux, à  la suite d’accident, sont placés aux soins intensifs car c’est une situation d’extrême urgence! Dans cet état, on ne peut plus se défendre, on devient vulnérable à  toutes les “agressions” extérieures. A la montagne, on pourra mourir de froid à  quelques mettre de notre lieu d’hébergement car on ne réalisera pas le danger. Une sorte de fatigue insurmontable prendra le dessus, ou alors une espèce de pensée folle du genre “je me repose 2 minutes et après j’y vais”. Dans cet état, 2 minutes sont souvent de longues heures, de longues heures fatales.

Le risque le plus important avec un coma éthylique est que celui qui a bu s’étouffe lui-même : soit avec ses vomissements, soit parce que sa langue chute dans l’arrière gorge lorsqu’il est sur le dos. De nombreuses stars sont décédées ainsi seules étouffées dans leurs vomissures… C’est triste.

Que se passe-t-il? L’alcool est dégradré (digéré) par le foie. Or, lorsque le buveur est jeune les cellules du foie ne sont pas encore prête pour ce travail. Donc l’alcool passe en plus grande quantité dans le sang via, directement, le cerveau. Le cerveau ne sait pas que faire de cette substance ou plutôt si, il la stocke, c’est trop cool! En plus, l’alcool déssèche nos cellules, il leur pique toute leur eau. C’est pour cela que l’envie d’uriner est plus fréquente (c’est notre corps qui se vide de son eau) et que la soif augmente (l’organisme réclame de retrouver un équilibre).

Que faire si on est témoin d’un “binge drinking”?

Proposer à  la personne de boire de l’eau avant qu’elle ne sombre dans le coma. L’eau est la seule et unique boisson qui va aider l’organisme à  fonctionner correctement après l’ingestion d’alcool. Attention à  ne JAMAIS donner à  boire à  quelqu’un qui est inconscient, il risquerait de s’étouffer, le réflexe de déglutition (le fait d’avaler) n’existe plus!

Si malheureusement, la personne est déjà  inconsciente et que tu ne peux pas la réveiller:
– Couche-la sur le côté, pour éviter qu’elle s’étouffe par la chute de sa langue ou ses vomissements
– Vérifie qu’elle respire correctement dans cette position,
-Couvre la s’il fait froid,
– Téléphone aux pompiers, à  la police, à  l’hôpital, à  tes parents, va chercher un prof, c’est égal. Une personne dans le coma est en danger de mort imminente! N’oublie jamais que si tu n’arrives pas à  réveiller quelqu’un qui a trop bu, il ne se réveillera peut-être jamais tout seul…

J’en “connais” des tout jeunes (env. 14 ans) qui a peine sorti du coma et de l’hôpital, se dépêchent de reprendre rendez-vous avec leurs potes pour recommencer. Je ne sais pas encore comment ces jeunes sont pris en charge par la suite pour éviter de récidiver jusqu’à  ce que mort s’en suive…. Mais une chose est sûre c’est que l’alcool faisant partie de notre culture, il est courant d’admettre qu’une “bonne cuite” de temps en temps, ce n’est pas si grave… Vraiment?

Et à  l’instar d’autres drogues, celle-ci est en vente libre, à  la portée de tous, en tout lieu… Waow! 🙁

Bon ben voilà , je ne sais même plus quoi dire pour conclure, je me suis scotchée (sans mauvais jeu de mots) toute seule en réalisant ce billet… Ben oui, l’alcool agit comme une drogue, elle détruit l’organisme, elle dégrade la santé, elle pourrit la vie de ceux qui en sont dépendant (et plus on commence tôt, plus on risque de développer une dépendance) et en même temps cette boisson fait partie de notre vie. C’est peut-être là  le danger… Son omni-présence inoffensive pour certains et mortelle pour d’autres.