“Les enfants croient tout ce que vous dites” est un des premier livre sur les enfants que j’ai lu. 20 ans après, je ne me souviens plus exactement de son contenu mais deux récents “faits divers” illustrant tristement ce titre m’ont fait repenser à  ce livre.

Dans mon souvenir, le livre traitait de la manière de s’adresser aux enfants et du choix des mots. Précises, claires, exactes devraient être nos paroles lorsque l’on s’adresse à  un enfant. Le sens de l’humour (parfois discutable) arrive tardivement. Petite précision: j’ai rajouté “parfois discutable” entre parenthèses, car l’humour est souvent utilisé pour cacher des critiques blessantes.

Les deux faits divers en question sont:

-Un enfant d’une dizaine d’années qui se jette du 10 ème étage parce que son maître lui dit: “soit tu arrives à  faire ta punition correctement, soit tu n’as plus qu’à  te jeter par la fenêtre”.

– un enfant que l’on retrouve pendu comme un manteau au vestiaire parce que sa maîtresse, excedée par le comportement de son élève, lui a dit de rejoindre les manteaux… (traduction: tu es puni, sors de la classe et attends dans le vestiaire. En résumé: Va derrière la porte).

A tout moment, n’importe quel enfant va nous faire sortir de nos gonds, nous faire parfois dire des paroles que l’on regrettera par la suite, voire aussitôt prononcées! C’est moche, mais c’est, semble-t-il, humain.:-(
Pour -en tous cas- deux raisons, dès que l’on réalise cela, il est primordial de reprendre avec l’enfant ce qui s’est passé et ce qui a été dit.
Première raison: Ne pas laisser une parole dites au 2ème degré, être comprise au 1er degré. (du genre “va rejoindre les manteaux”)

Deuxième raison: Lui apprendre à  communiquer (et à  vous(nous, moi) par la même occasion) à  communiquer vrai, à  devenir précis dans sa pensée et dans sa parole.

Apprendre à  communiquer, je me répète, devrait être enseigné, au même titre que le français et les mathématiques, dès les plus jeunes années. Mais comme ce n’est pas encore le cas, allons-y pour l’auto-formation, les prises de conscience quant à  nos façons de nous exprimer! Jacques Salomé, pionnier en matière de communication, a édité un grand nombre de livres sur le sujet. Dans son sillon, plusieurs personnes ont publié des ouvrages forts intéressants. Je pense notamment à  “Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent” d’Adèle Faber et Elaine Mazlish. Des stages de communication sont régulièrement organisés dans différentes régions. La communication non-violente, fait son bonhomme de chemin.
Comparé à  tous les outils sophistiqués de communication (téléphones portables, ordinateurs,…) que l’on possède aujourd’hui, notre manière de communiquer au quotidien est bien souvent tristounette…