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La pilule de l’obéissance-résumé de l’article paru dans “Le monde diplomatique”, Décembre 2019

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Bon ben voilà, une fois la promesse faite de vous faire parvenir un résumé de l’article à l’entame alléchante, encore faut-il le faire… mais dans quoi me suis-je lancée??? C’est tout moi, ça! L’article est bien. Bien écrit, bien sourcé… Je ne suis ni journaliste, ni écrivaine… Du coup, je me suis dit qu’il me fallait cette pilule pour être plus rapide, plus efficace. C’est donc sans pilule magique que je vous livre ce résumé. J’ai essayé d’être la plus fidèle possible et de ne pas faire interférer ni mes a priori, ni mes jugements, ni même mes expériences. (Si vous voulez l’article original écrit par Julien Brygo, il se trouve dans “Le monde diplomatique” de décembre 2019, journal mensuel en vente dans les “points presse”.
Bon allez, j’arrête de tourner autour du pot et je me lance.

La pilule de l’obéissance , c’est la Ritaline ainsi que ses dérivés (Concerta p.ex. et tous ceux que nous n’avons pas encore sur le marché européen).
Donc:
“À l’origine, le remède ne devait concerner que les enfants “hyperactifs”, une pathologie relativement rare. Mais, depuis quelques années, aux Etats-Unis, tout bambin quelque peu turbulent peut se voir prescrire de la Ritaline, un médicament voisin des amphétamines qui fait également fureur sur les campus. Après avoir inondé le marché américain, la pilule miracle se répand en France.”

En fait, tout est presque déjà dit…

Bref, sachez que la Ritaline a été conçue par un chimiste italien, Leandro Pannizzon, qui cherchait à améliorer la concentration de sa femme et … son revers au tennis. Sa femme Margherite était surnommée Rita. Rita… Ritaline 😉

“La Ritaline se compose de chlorhydrate de méthylphénidate, un dérivé d’amphétamine qui accroît la production de dopamine dans le cerveau. Cette molécule délivrerait les adultes comme les enfants d’une liste impressionnante d’imperfections, de la fâcheuse tendance à se cabrer devant une tâche fastidieuse au rejet pur et simple de l’autorité, en passant par l’inattention ou la déconcentration. C’est l’un des produits-phare du laboratoires Novartis.(…). Tantôt appelé smart drug (“drogue de l’intelligence”), “pilule de l’obéissance” ou kiddy coke (“cocaïne pour enfant”)

L’article passe des USA à la France, et tout en écrivant, et après avoir lu et relu l’article, je viens de voir qu’en haut de dernière page, figure le titre (ou sous-titre) “réussite scolaire, La pilule”. Bref, no comment.

Bon, je suis tentée de faire un résumé de résumé, mais je vous ai promis un fidèle résumé (en tous les cas, au plus près) donc j’y vais, je continue.

En 2016 en France, 62000 enfants de moins de 20 ans-“principalement des garçons” ont consommé de la méthylphénidate. La plupart en prennent uniquement les jours d’école. “Le mode de diffusion à “libération prolongée”, a été pensé de manière à le faire tenir en place de 8h à 16h exactement.”Quand vous avez un enfant perturbateur, la classe est fichue” insiste le docteur Wahl. Cela évite bon nombre de punitions ou de ruses pédagogiques. À noter que “les filles, moins prédisposée par leur éducation à avoir un comportement dérangeant, sont plus souvent diagnostiquée d’un simple TDA, le trouble de l’attention sans hyperactivité.”

Aujourd’hui en France, on consomme 30 fois plus de méthyltruc qu’en 1996. En 2017, 810’000 boîtes ont été vendues (4 x plus qu’en 2005). ” Et pour certains, le marché n’est pas encore assez inondé”.

Dit comme ça, on peut le comprendre comme on veut… Mais en l’occurrence, il s’agit des deux aspects: l’aspect financier (les labos producteurs) et l’aspect bien-être de l’enfant, celui qui en a réellement besoin.

Donc revenons à l’article qui part dans le Kentucky, état des Etats-Unis qui détient le record mondial des prescriptions de Ritaline et autres produits similaires. Madame Jesse Dune, pharmacologue, n’est pas étonnée. Elle met cela sur le compte d’un état très conservateur où “on ne parle jamais des émotions… On préfère leur donner un comprimé, c’est plus facile.” ” En Californie, c’est l’inverse: être créatif et hyperactif ne vous vaut pas d’être suspect. Ici c’est un trouble largement surdiagnostiqué, surtout chez les garçons.”

Dans la petite ville de Hazard (Kentucky), au pied des Appalaches, on prescrit la Ritaline à partir de 18 mois.

À noter que dans cet Etat ayant vécu la crise minière, la prescription de Méthylchose apparait comme une nécessité: beaucoup d’enfants commencent leur vie par un sevrage (opioïde, méthamphétamines) et de fait ne vivent plus avec leurs parents.

Du coup, la question du milieu dans lequel vit l’enfant se pose.
– Parents drogués
– Surstimulations (écrans en général). La TV étant la 1ère Baby-Sitter aux USA.
– Besoin de répondre aux exigences de la société (Les USA ont connu deux grandes réformes du système scolaire qui a amené les établissements scolaires à la concurrence. Nom de la dernière réforme:”Race to the top” (“course vers le sommet”). “Ces réformes ont aggravé les inégalités scolaires.”

Fort de ces différents constats, voici la suite:

– Quelques rares médecins tirent la sonnette d’alarme car cette prescription “de confort” leur fait penser à la crise des opioïdes.
– Les parents n’ont pas trop le choix s’ils ne veulent pas être convoqués chaque semaine pour des problèmes de comportement de leur enfant à l’école.
– Les étudiants universitaires se livrent à un marché noir de cette pilule miracle afin de suivre le rythme imposé, améliorer leurs performances scolaires.

Les effets indésirables? Ils sont nombreux, souvent minimisés par les médecins prescripteurs. La liste est longue, très longue…

En conclusion, je vous invite à vous documenter si vous êtes touchés par le sujet. En ce qui me concerne, j’ai vu tellement de cas différents que je ne dirai qu’une chose: si l’enfant se sent mieux, genre “ah waow!”, c’est que ça vaut la peine de lui donner de la Ritatruc ou un-e de ses cousins ou cousines, et ça, on le voit très vite, et si non, ben il faut se poser d’autres questions…

Bon ben voilà, il me semble avoir dit l’essentiel et respecté les citations. J’aurais encore pu dire que certains enfants qui pourraient être diagnostiqués hyperactifs en classe, ne le sont plus lorsqu’ils sont hors classe ( travaux manuels, éducation physique, sorties scolaires, …) Mais ça je l’ai déjà dit il y a quelques mois/années 😉

Pour rappel, ceci était un résumé d’un article paru dans le Monde diplomatique de décembre 2019, je vous invite à étayer ce résumé de vos constats.

Au plaisir de vous lire 🙂

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