La période de la rentrée correspond chaque année à  une grande campagne d’affichage destinée à  sensibiliser les automobilistes (et autres usagers motorisés).

Pouvoir aller à  pied à  l’école est devenu un luxe il me semble.

Hé bien oui, habiter suffisament près de l’école et/ou avoir le temps pour faire le trajet est à  mes yeux un luxe. Luxe au sens de quelquechose de précieux.

Précieux, car le chemin de l’école, est dans mon souvenir d’enfant un moment à  part entière. Partir 45 minutes avant l’heure et arriver en retard à  l’école pour un trajet sensé durer 5 minutes, c’était le top du top du mon enfance (pas l’arrivée tardive, je vous rassure, mais les raisons de cette arrivée notée). Aujourd’hui, je ne saurai précisément raconter ce que je faisais en chemin. Peut-être était ce avoir suivi un écureil dans l’espoir de pouvoir le caresser, ou, devenue adolescente, des fous rires tellement puissants qu’ils nous empêchaient d’avancer!

C’est vous dire si le chemin de l’école est une tranche de vie à  part entière!

Ce moment où l’on n’est plus sous la surveillance des parents et pas encore sous celle des profs… waow ce qu’il est bon ce moment! (était pour moi ;-( )

C’est vrai que nos rues ont changé.

J’ai fait part de ma surprise à  ma mère (mes parents étaient super stricts et toujours inquiets) lorsque j’ai revu l’avenue que je traversais pour aller à  l’école. A présent il y a des feux alors que nous, nous traversions au petit bonheur la chance. A l’époque, il y avait beaucoup moins de voitures m’a t-elle simplement répondu… Certes, mais à  l’époque les voitures avaient le droit de rouler plus vite et même à  l’époque, un enfant shooté par une voiture n’avait que peu de chance de s’en sortir indemne!

Pour avoir le choix de laisser son enfant aller seul à  l’école (ou de manière plus général, pouvoir lui accorder des libertés), il faut que certains points de sécurité soient respectés:

– il dispose d’un trottoir, ou le cas échéant d’un espace à  côté de la route suffisamment protégée de la circulation routière.
– il connaît les règles élémentaires:
-S’arrêter et regarder avant de traverser. Attention, les enfants de moins de 7 ans sont incapables d’évaluer une distance relative à  une vitesse! Ils doivent attendre que la voiture soit arrêter pour traverser.
-Avoir compris et accepter le principe fondamental selon lequel, même s’ils sont dans leur droit, face à  une voiture qui ne respecte pas la loi, ils ont aucune chance, ils ont intérêt à  s’incliner. Seul Batmann arrive à  repousser une voiture! L’exemple que vous leur donnerez est une fois de plus primordial. Si un automobilste grille un stop, je m’arrêterai afin d’éviter la collision, même si j’ai raison! A pied, je regarde que les voitures soient arrêtées, même s’il y a des feux de circulation (les automobilistes passant au rouge ne sont pas rares malheureusement).
-Coller sur tout ses véhicules, sacs et vêtements, des bandes réfléchissantes afin qu’il soit mieux vu. Les jours diminuent, le jour se lève tard et la nuit arrive tôt.

Les voitures ne sont pas seules dangereuses, une moto et même un vélo peuvent être mortels en cas de choc! Un motard peut tuer un automobiliste. Ce n’est pas la grosseur qui doit amener la prudence. Peut-être lui est il déjà  arriver, en poursuivant un ballon de faire un choc frontal avec un camarade… Utilisez cet exemple, personne n’avait de moteur, et pourtant, ça fait très mal!

Si l’enfant a un long trajet, ou s’il est seul, ou alors encore qu’il est difficile de lui faire confiance, arrangez vous avec la personne qui l’accueille à  l’école afin qu’en cas de retard les mesures nécessaires puissent être prises rapidement.

Loin de moi l’idée de vouloir être alarmiste, je préfère toujours prévenir que guérir 😉