On en a eu parlé, on n’en parle plus, et pourtant! Après une série d’articles alarmants concernant le bisphénol A, contenu dans les biberons, il y a eu un gros silence. Les rayons de puéricultures furent en rupture de stock de biberons en verre, mais qu’en est-il actuellement?

Les commerçants sensibles auraont d’eux-même vérifier les composants de leurs articles en plastique. Les autres.. ne verront certainement que leur chiffre d’affaire.

Or après une période d’acalmie (forcée?) concernant les méfaits du Bisphénol A, voici le dernier article qui m’est passé sous les yeux:

L’Agence de sécurité sanitaire des aliments, suite à  une nouvelle enquête sur le Bisphénol A (BPA), a constaté des “effets subtils” sur de jeunes rats qui l’incitent à  “poursuivre son travail d’expertise” pour comprendre “ces signaux d’alerte”.
En attendant l’approfondissement des évaluations, l’Afssa recommande aux consommateurs “d’éviter de chauffer à  trop forte température l’aliment” contenu dans des biberons contenant du BPA ou dans des récipients en polycarbonate. Certaines personnalités politiques ont regretté que, tout en reconnaissant un problème avec le Bisphénol A, l’Afssa n’en tire pas les conséquences. En 2008, l’Afssa avait conclu à  l’absence de risque du produit. En 2009, elle avait rouvert son étude après la publication de nouvelles études scientifiques internationales. Dans son rapport rendu public vendredi, elle relève “des effets subtils, observés en particulier sur le comportement après une exposition in utero et pendant les premiers mois de vie chez de jeunes rats”. Cela la conduit à  “poursuivre son travail d’expertise” afin de “comprendre la signification en terme de santé humaine de ces signaux d’alerte, éclairer le consommateur et permettre aux pouvoirs publics de prendre des mesures appropriées”.
Dans l’attente, l’Afssa “rappelle aux consommateurs qu’une mesure simple de précaution est d’éviter de chauffer à  trop forte température l’aliment (eau, lait, soupes…) s’ils utilisent des biberons ou des récipients en polycarbonate”.

Elle souhaite aussi “définir rapidement une méthodologie adaptée à  la détection d’une toxicité potentielle, chez l’homme et à  basse dose, du BPA mais aussi des produits de substitution et plus largement des perturbateurs endocriniens” -substances qui interfèrent avec le développement du système hormonal.

Estimant qu’il y a “urgence”, il a souligné que la balle était désormais “dans le camp de la décision politique”. “J’appelle à  nouveau la ministre de la Santé (Roselyne Bachelot) à  faire une recommandation de précaution, en priorité vis-à -vis des femmes enceintes”, a-t-il dit.

Et voilà  où je voulais en venir avec ce billet: quelle femme s’est-elle intéressée aux biberons bien avant d’être enceinte?

Taire une information de cette importance relève du crime… Mais quel enjeu politico-économique se cache-t-il derrière?

Vive l’allaitement 😉 ou le biberon en conscience! 🙂